1. |
Confettis
03:19
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Sept cent jours plus tard
Après le grand crash
Sur le monde d’avant
Un jour
Je t’emmènerai voir
Tes premières aurores
Retour
À l’origine de mon monde
Trouver terre féconde
On replantera notre jardin
La terre entre tes petites mains
Ton cœur qui pousse à côté du mien
On verra de beaux lits
Dans les feuilles mortes
Et des confettis
Dans les cendres qui flottent
Enfin
Tu pourras les voir
Tes premières aurores
C’est toi
Qui m’indique le Nord
Trois hautes pommes d’espoir
On replantera notre jardin
La terre entre tes petites mains
Ton cœur qui pousse à côté du mien
On verra de beaux lits
Dans les feuilles mortes
Et des confettis
Dans les cendres qui flottent
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2. |
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Et si seulement
On élisait naufrage
Toi et moi seulement
Ensablés sur la plage
D’un petit lac sans vent
Épinettes sauvages
Et soleil de roman
En isolement
À l’abri des messages
Et des photos instants
Qui polluent le mirage
S’éclipser du temps
À cent lieues d’un village
Et s’aimer lentement
On serait ces deux fourmis
Fuyant la folie de la cage
Un jour on quittera le nid
Et on jouera les cigales
Alors seulement
Cachés dans les herbages
Tes lèvres rouge ardent
Enverront des messages
Dont mon corps seulement
Sait lire le langage
C’est écrit dans le sang
À cet instant
On ne sera plus sages
Mes mains remontant
Ta peau de pêche et sable
Mes iris désirant
Soulever les coquillages
Pour voir un peu dedans
On serait ces deux fourmis
Fuyant la folie de la cage
Un jour on quittera le nid
Et on jouera les cigales
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3. |
Nous resterons vivants
03:09
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Ce soir, prenons le temps
De réveiller les anciens mondes
Nous resterons vivants
Sous la beauté du ciel qui tombe
Désastres sous les ponts
Nos cœurs coulant à ciel ouvert
Nouvelles constellations
De vœux filant à cœur couvert
Nous chanterons les aurores
Je vivrai sous ton sort
Braconnière de mes défenses
Tes yeux de doux ivoire
Sont lunes aspirant les mers
J’avalerai tout ton art
Tu porteras mes vies entières
Foudre d’envie de toi
Désir gorgé à pleine rivière
Nous boirons l’au-delà
Nos vies portées en mers et terres
Nous chanterons les aurores
Elles viendront éveiller nos sens
Et taire les météores
Mille vies antérieures
Fendillent nos visages vieillis
Sous ses airs de noirceur
La mort pourra nous prendre ici
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4. |
Colline (côte Joanne)
04:55
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Je reviendrai un jour
À votre maison
Réservoir d’amour
Sans aucune rançon
Alors que brillent encore
Vos derniers rayons
Quand les jours austères
Auront fait leur temps
Et que mille prières
Retrouveront le vent
Comme y’a guère de plus fort
Que le lien du sang
Je retrouverai le Nord
Océan de sapins blancs
Je ferai la route
Vers l’ascendance
Je remonterai
Jusqu’à la longue colline
Mon coeur usé
Par la distance
Battra plus fort
Près du point d’origine
Mes joues se mouilleront
Dans le silence
Du territoire immense
Qui se dessine
Mes yeux brûlant
L’incandescence
Quand le soleil rouge
Frappera la colline
Après le lent naufrage
Des dérives humaines
Avant que vos visages
Deviennent porcelaine
Je veux de vos cadrans
Ralentir l’aiguille
Et laisser la branche
Refaire ses racines
Je ferai la route
Vers l’ascendance
Je remonterai
Jusqu’à la longue colline
Mon coeur usé
Par la distance
Battra plus fort
Près du point d’origine
Mes joues se mouilleront
Dans le silence
Du territoire immense
Qui se dessine
Mes yeux brûlant
L’incandescence
Quand le soleil rouge
Frappera la colline
Des particules
Élémentaires
Disséminées aux quatre vents
Du monde
Fractures de familles
Nucléaires
Cherchant à rassembler
Tous leurs atomes
Milliers d’oiseaux
En délivrance
Dans un long vol de retour
Vers leurs îles
Une nouvelle saison
Qui commence
Et l’amour en dégel
Le long des cimes
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5. |
Poussières
03:29
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Ton corps brûlait
D’un désir intérieur
L’appel d’une petite voix
Le mien brûlait
Phénix sur ses dernières heures
Ayant perdu la foi
Laisse-moi le temps
De renaître des cendres
Et refaire mon plumage
Trouver l’élan
Pour l’envolée, la plus grande
Et t’offrir en partage…
Des poussières d’étoiles
Pour ton corps céleste
La vie prendra voile
Si le ciel nous blesse
Laisse l’eau couler
Entre nos territoires
Et nos sangs se lier
Une lignée
Forte de notre histoire
Un oiseau nouveau-né
Et amenons...
Nos poussières d’étoiles
Dans les corps célestes
La vie prendra voile
Si le ciel nous blesse
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6. |
Deux branches
05:00
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Pakan niticimosatan mikan
Pakan icinakwan ni mikwam
Pakan icise nitomitinentci¬kaniwin
Misawatc nitociton ocki anicinape Pimatisiwin
La neige ne fond plus
De la même manière
Un vieil homme s’est perdu
Dans la rivière
L’oiseau-chauve est venu
Charognard sur nos terres
Car la forêt n’est plus
Celle d’hier
Ami
M’aideras-tu
À retracer le sentier des ancêtres ?
Frapper
La peau tendue
Battre le rythme du coeur de la terre mère
Nous irons semer
Tous les chants du possible
Lorsque la plaine est vide
Tout est à faire
Vois-tu ces tiges pousser
À la base des souches ?
Au tour des héritiers
De boire la lumière
Ami
M’aideras-tu
À retracer le sentier des ancêtres ?
Frapper
La peau tendue
Battre le rythme du coeur de la terre mère
Le temps
Il est venu
De mêler nos chants à ceux des rivières
Deux branches
Ensemble tordues
Seront plus fortes que le vieux conifère
Misawatc mane eki wanitotc nopimik Otanicinapemowin
Misawatc kimotamakaniwitc otakim Otocitcikewin anicinapek
Niki matciomin
Niki capwamin
Ni kikinwamak ni kwisisak iien anicinape Mikanan
Ami le sens-tu ?
Que derrière nos écorces
Nos coeurs ont toujours eu
La même couleur
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7. |
La course
03:24
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La grande grippe
Bandit de grand chemin
S’est lancée à nos trousses
Il faudra
Faudra rouler plus loin
Pour la gagner la course
Coeurs perdus
Vidés d’appartements
C’est maintenant entendu
Il n’y a plus d’avant
Le soleil
Nous rapproche un instant
Si pour toi il se couche
Pour moi il est levant
Corps célestes
Magnétisés à l’Ouest
L’asphalte se dérobe
La nuit enfile sa robe
Nous roulerons
À yeux grands fermés
Les dieux en angles morts
Vont-ils nous protéger ?
J’te reconnais
Dans un reflet étrange
Je sais pas par quel effet
Nos visages se mélangent
Magie du soir
La nuit sera élastique
On récrira l’histoire
On refera l’Amérique
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8. |
La grande extinction
03:31
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Ça fait maintenant longtemps
Que vous faisiez la loi
Sur toute vie au dehors
Une poignée de dinosaures
Ayant la foi
De ne rien devoir
Piétinez librement
Sans regarder devant
Vivez dans une fable
Figée dans une autre ère
Vos têtes dans le sable
Où l’or noir prolifère
Ah, oui mais
Heureusement pour nous
Votre règne
Il arrive à son bout
Oui elle s’approche
Elle s’en vient
La grande extinction
De vos gouvernements de vieux
fossiles
D’vos idées de mon’oncles cheaps
Déterrées de l’argile
Votre inaction
A fait de vous des taches indélébiles
Au lieu d’arrêter les feux
Vous rajoutez de l’huile
Dans vos yeux jaunes de reptiles
Les vertes forêts
Ne sont que porte feuilles
Et la salive dégouline
En noirs filets
Hors de vos grandes gueules
Vous signez de vos griffes
Des reports de conscience
Vos esprits primitifs
Se moquant de la science
Et l’obsession des chiffres
Révèle votre essence
Oui mais
Heureusement pour nous
Votre règne
Il arrive à son bout
Oui elle s’approche
Elle s’en vient
La grande extinction
De vos gouvernements de vieux
fossiles
D’vos idées de mon’oncles cheaps
Déterrées de l’argile
Votre inaction
A fait de vous des taches indélébiles
Au lieu d’arrêter les feux
Vous rajoutez de l’huile
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9. |
Exîle
03:52
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Enfin
C’est le temps
Mon frère
On a mis du temps
Pour se décider
À le faire
Enfin
On se rejoint
En rêve
Vers ce lieu planant
Au-dessus
De nos vieilles misères
Petite bulle flottant
Juste au-dessus des gens
On ira
Loin
On ira retrouver
Cette île
Où tout est moins pesant
La ville
Derrière s’effaçant
On ira
Bien
Se trouvant, après ce long
Exil
Sur nos rêves d’avant
Guidés
Par nos vieux instruments
On a toujours été différents
Différents des autres
Et si semblables
En même temps
Vouloir voler contre le vent
Y’a tellement de fois
Où y’a juste toi
Qui m’comprend
Petites bulles flottant
Juste au-dessus des gens
On ira
Loin
On ira retrouver
Cette île
Où tout est moins pesant
La ville
Derrière s’effaçant
On ira
Bien
Se trouvant, après ce long
Exil
Sur nos rêves d’avant
Guidés
Par nos vieux instruments
Enfin
C’est le temps
Mon frère
Enfin
C’est le temps
De vivre
Notre rêve
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Jean-Christophe Lessard Montreal, Québec
Auteur-compositeur-interprète d'origine Témiscabitibienne, Jean-Christophe Lessard nous livre un folk-rock éthéré à saveur
doucement engagée.
Suite à la sortie d'un EP en 2020, il dévoilait, le 22 avril 2022, son 1er album intitulé « Nous resterons vivants ». Un opus folk à texte, aux textures veloutées, véritable déclaration d'amour à la Terre et aux humains qui l’habitent.
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